Depuis quelques mois, Cévidorées a engagé une réflexion afin d’élargir son offre de service et répondre ainsi à une sollicitation fréquemment évoquée : proposer une installation photovoltaique qui permette au propriétaire de la toiture de consommer une grande partie de l’électricité produite sur sa propriété en revendant le surplus.
Cela peut représenter pour lui une économie substantielle, qui peut devenir intéressante d’année en année avec l’évolution annoncée du tarif de vente de l’électricité par le fournisseur (environ +2 à 3 % chaque année au minimum). C’est ce qu’on appelle une installation en autoconsommation (à ne pas confondre avec autonomie, nous l’entendons souvent).
Comment ça marche ?
Le principe de base est simple : Cevidorées signe un contrat avec un propriétaire de toiture (particulier, artisan, entreprise…) qui inclut la prise en charge des études, la fourniture et l’installation du matériel. L’installation est directement reliée à l’arrivée du courant électrique fournie par le réseau géré par Enedis. Il n’est pas nécessaire de demander la réalisation d’un branchement supplémentaire. Au-delà de l’économie générée, cela simplifie beaucoup les démarches administratives en réduisant les délais d’installation.
Le propriétaire de la toiture, passe un contrat avec EDF OA (obligation d’achat) pour permettre la vente du surplus d’électricité produite. Le coût de rachat est très faible (de l’ordre de 0.06 € à 0,10€ par kW/h suivant la puissance fournie par l’installation).
Le propriétaire va ensuite payer une location à Cevidorées pendant une durée déterminée (en principe 20 années). Au-delà Au terme ? de ce bail, l’installation est cédée gratuitement au propriétaire. Le montant de la location, qui est fixe tout au long du bail, correspond la première année à l’économie réalisée sur la facture du fournisseur d’électricité. Au fur et à mesure, le propriétaire augmente les économies réalisées.
C’est la solution idéale ? Pas forcément.
Un équilibre économique à trouver !
Quand on analyse la consommation électrique d’un utilisateur, on constate souvent que la plus grande partie de l’électricité est consommée en hiver (pour le chauffage) ou la nuit (pour chauffer l’eau sanitaire ou recharger la batterie de la voiture). Durant ces périodes, la production d’électricité solaire est très faible, voire nulle. Une installation photovoltaïque en autoconsommation n’est pas du tout rentable.
Dans un monde idéal (si, si, ça peut exister !) il faut trouver un propriétaire de toiture qui va avoir une consommation stable sur l’année, en toutes saisons, et si possible tous les jours de la semaine, y compris le weekend. Ce sera le cas d’un commerçant qui utilise des groupes froids, des unités industrielles qui fonctionnent en permanence comme une centrale de traitement d’eau, une piscine communale… Et le consommateur idéal, c’est une exploitation agricole de fruits et légumes de taille moyenne qui va utiliser des chambres froides qui seront très sollicitées tous les jours de la semaine et plus en été qu’en hiver. On obtient alors des courbes de consommation qui sont très proches des courbes de production, le monde idéal, en fait !
Les premiers projets sont en cours d’étude avec des consommateurs pilotes.
En liaison étroite avec l’association nationale des Centrales villageoises, Cevidorées a commencé les études qui devraient conduire aux premières installations dans quelques mois. Des outils sont maintenant disponibles pour affiner les calculs de rentabilité. Il suffit de comparer la production potentielle de l’installation sur une toiture et la consommation correspondante, sur une année complète avec un maillage heure par heure. Un beau fichier à exploiter !
On obtient une simulation précise qui nous permet de calculer le montant de la location en vérifiant que l’opération est aussi rentable pour le propriétaire de la toiture.
Cette offre d’autoconsommation est un peu moins rentable pour Cevidorées que la location d’une toiture avec revente totale de l’électricité produite, mais cela correspond complètement à notre démarche de développement de la transition énergétique au plus près des habitants du territoire. Il n’est pas besoin d’avoir une grande surface de toiture pour interroger Cevidorées.