On parle beaucoup d’autoconsommation collective en ce moment. A Cevidorées, nous l’évoquions déjà lors de la dernière assemblée générale et plusieurs d’entre nous se sont formés à ce modèle que nous pourrions développer prochainement.
Mais de quoi s’agit-il ?
A ce jour, l’électricité produite par nos installations photovoltaïques est intégralement revendue à EDF Obligation d’Achat : nos installations sont en vente totale.
De plus en plus de particuliers et d’entreprises souhaitent économiser sur leur facture d’électricité : ils posent des panneaux sur leur toiture et consomment tout ou partie de l’énergie produite : c’est de l’autoconsommation individuelle.
Mais un troisième modèle émerge qui permet de se regrouper et de consommer à plusieurs l’énergie produite par une installation de production. C’est l’autoconsommation collective.
Le principe d’une boucle d’autoconsommation collective est simple : un petit producteur local d’électricité se met d’accord avec des consommateurs du voisinage pour leur vendre directement une partie de l’électricité qu’il produit. Plus besoin de passer par EDF.
C’est maintenant autorisé par la loi sous deux conditions : producteurs et consommateurs doivent appartenir à une même entité juridique commune, la « Personne Morale Organisatrice » et ils doivent tous habiter à proximité les uns des autres : deux membres de ce groupement ne doivent pas être éloignés de plus de 2km.
Cevidorées s’intéresse à ce dispositif et pourrait mettre en place une ou plusieurs boucles d’autoconsommation collective.
Quels changements pour le producteur ?
Au lieu de vendre toute sa production à EDF Obligation d’Achat, il vend sa production localement à plusieurs consommateurs, passe contrat avec chacun d’eux et fixe avec eux le meilleur tarif possible : un peu moins cher que le prix proposé par leur fournisseur habituel, mais suffisamment tout de même pour lui permettre d’amortir son installation.
Quels changements pour les consommateurs ?
Au lieu de n’avoir qu’un seul fournisseur d’électricité, ils en ont deux, dont un peut leur garantir une électricité décarbonnée, produite localement et à un prix bas garanti sur plusieurs années.
Intéressant en cette période de forte fluctuation du prix de l’énergie !
Simple sur le papier, ce dispositif suppose toutefois que la production de l’installation locale soit répartie au mieux entre les différents consommateurs pour limiter le surplus non consommé : il faut donc comparer attentivement les courbes de production et la consommation détaillée des autoconsommateurs potentiels. C’est l’objet des études de faisabilité que nous allons enclencher prochainement.
Ce que l’on vise, ici, c’est une sorte de circuit court de l’énergie qui rapproche production et consommation et qui permet à chacun de diversifier son approvisionnement et de bénéficier de prix attractifs.
Comme disait l’un d’entre nous, c’est un peu une AMAP de l’énergie !
Bernard Lemaignan